Dockers du Ciel – Manutention sur le Spatioport Aérien d’Eibon
Au-dessus des dunes rougeoyantes de Savareen, le spatioport aérien d’Eibon flotte comme une gigantesque plate-forme de métal suspendue dans le vide. Les cargos se posent et redécollent en continu, les turbines grondent, les balises clignotent, et sous tout ce chaos organisé, une petite armée de dockers veille à ce que rien — ou presque — ne tombe du bord.

Au centre de cette fourmilière suspendue, une scène attire immédiatement l’œil : un exosquelette de manutention M7, silhouette aussi fragile que redoutablement efficace, avance par pas mécaniques bien calculés. À son bord, le pilote Keeran Voxt.
Keeran Voxt – Le funambule d’acier du spatioport
Keeran n’est pas un simple docker : c’est le spécialiste de la manutention aérienne.
Cheveux toujours en bataille sous son casque, gestes précis comme un métronome, il manipule l’exosquelette M7 comme si c’était une extension naturelle de son corps. Sur la plate-forme aérienne, à quelques mètres du vide, il déplace caisses, modules d’énergie, moteurs de secours et cargaisons fragiles avec une aisance presque déconcertante.
Lui, il dit que tout est une question de « rythme et de confiance ».
Les autres disent surtout qu’il a un instinct de survie extrêmement flexible.

Rapido – Le droïde astromech le plus pressé d’Eibon
Juste derrière Keeran, un petit chariot motorisé avance dans un zigzag approximatif.
On pourrait croire à un R2-D2 classique, mais non : celui-ci est un modèle local, un R2 customisé baptisé Rapido.
Et le nom n’est pas usurpé.

Rapido accélère, freine, repart sans prévenir, tente de pousser une lourde pièce de cargaison en grognant électroniquement, et parfois… il y arrive. Il transporte son module comme un Hutt porterait un plateau apéritif : avec conviction mais sans logique.
Il est rapide, il est volontaire, il est bruyant — et Keeran passe la moitié de ses journées à l’éviter pour ne pas finir au sol.
Une plateforme où tout vit, tout bouge, tout clignote
La surface du spatioport aérien est un patchwork de plaques beiges et brunes renforcées, recouvertes de marques de frottement, de traces de pas mécaniques, et surtout de câbles rouges serpentant comme des veines énergétiques. Ces lignes d’alimentation alimentent les nacelles d’arrimage, les treuils gravitationnels et les balises anti-chute.
Pour les visiteurs, c’est un chaos.
Pour Keeran et Rapido, c’est une journée normale.
Une scène ordinaire… extraordinairement Eibon
Entre l’exosquelette, le droïde survolté, les modules de fret rafistolés et les cargos stationnés en arrière-plan, cette scène est l’essence même du spatioport aérien d’Eibon :
une mécanique vivante, un fragile équilibre entre technologie avancée, débrouille locale et pilotes avec beaucoup trop de confiance en eux.
Et dans cette chorégraphie aérienne, Keeran Voxt mène la danse…
tandis que Rapido tente de suivre, souvent dans la mauvaise direction.



