Aux abords d’Eibon, là où les premières habitations s’effacent et où commence l’immensité ondulante du désert de Sirrath, vivent les Tuskens de Savareen.
Un peuple qu’aucune carte officielle ne mentionne, mais dont la présence marque pourtant l’histoire, la sécurité et l’identité même de la région. Leur existence est celle d’un renouveau : un peuple arraché à sa planète d’origine, exilé par la force, mais qui a trouvé dans la rudesse des dunes un nouveau foyer… et une nouvelle force.

Crédit photo : Antoine CSUTOROS
Un exil brutal : l’arrivée involontaire sur Savareen
Les récits des plus anciens Tuskens de Savareen commencent tous par les mêmes mots :
“Nous n’aurions jamais dû être ici.”
Plusieurs générations plus tôt, un petit clan Tusken fut capturé sur Tatooine par des contrebandiers opérant dans la Bordure Extérieure. Leur objectif : les revendre comme main-d’œuvre forcée dans des mines illégales du secteur Arkanis. Mais leur convoi subit un accident en hyperespace.
Le vaisseau sortit du saut trop tôt, désintégré par une surcharge énergétique, et s’écrasa au cœur du désert de Sirrath, sur Savareen. Les ravisseurs périrent dans l’impact. Les captifs survécurent… seuls, sans ressources, sur une planète qu’ils ne connaissaient pas. Cet événement fondateur est aujourd’hui considéré par les Tuskens comme un moment sacré : un renversement du destin, où la mort programmée devint une seconde vie.

Crédit photo : Antoine CSUTOROS
Naissance d’un nouveau peuple Tusken
Le désert de Sirrath n’était pas Tatooine. Il était plus froid la nuit, plus coupant le jour, traversé de vents acides capables d’entailler la peau. Pour survivre, les Tuskens ont dû réinventer leur mode de vie.
Huttes et abris
Ils ont abandonné les simple tentes de cuir pour créer un matériau unique : un cuir minéral, tanné par des particules du désert et réchauffé dans des fours improvisés. Résultat : des huttes plus solides, capables de résister aux pluies corrosives.
Armes et outils
Leurs gaffi-sticks, déjà emblématiques, se sont adaptés : plus courbes, plus légers, décorés de pointes chitineuses provenant des créatures locales. Les Tuskens utilisent aussi de nombreux fragments de leur vaisseau écrasé, intégrés dans leur artisanat.
Rituels et spiritualité
La divinité traditionnelle du Grand Sable a évolué vers le culte du Sirrath’Har, l’esprit des dunes acides, que les Tuskens considèrent comme leur protecteur et leur juge. En quelques générations, ils n’étaient plus un clan perdu…mais les Tuskens de Savareen, un peuple à part entière.
La rencontre avec Eibon : tensions, prudence et premier pacte
Lorsque les premiers explorateurs d’Eibon sont tombés sur ce village isolé, la méfiance fut immédiate.
Les Tuskens, farouches, territoriaux, imprévisibles, repoussèrent les premiers contacts.
Les habitants d’Eibon, eux, apprirent rapidement qu’il était inutile de s’imposer dans le désert.
Peu à peu, une forme de communication s’installa :
- dépôts silencieux d’outils au bord des dunes,
- avertissements inscrits dans le sable avant les tempêtes,
- animaux dangereux chassés avant qu’ils n’atteignent les premières habitations,
- et parfois même un Tusken apparaissant discrètement pour guider un voyageur égaré.
Ce n’était pas une alliance, mais un début de respect mutuel.
Alliés du désert : un rôle vital pour Eibon
Aujourd’hui, les Tuskens de Savareen jouent un rôle discret mais essentiel dans l’équilibre de la région.
Sentinelles des dunes
- Ils connaissent le désert mieux que quiconque.
- Ils repèrent les tempêtes des heures avant qu’elles n’arrivent.
- Ils pistent les créatures dangereuses, préviennent les villages,
- et éliminent les menaces que même les patrouilles d’Eibon n’oseraient pas affronter.
Champions de l’adaptation
- Ils ont développé une expertise artisanale qui fascine les ingénieurs d’Eibon :
- cuirs minéralisés, armes chitineuses, pièges organiques, filtres à sable traditionnels…
Un équilibre fragile, mais précieux
- Les Tuskens ne sont ni citoyens, ni soumis, ni isolés.
- Ils vivent à leur manière, selon leurs règles, mais ils font désormais partie intégrante de la population d’Eibon, dans une relation symbiotique où chacun bénéficie de l’autre.
Le village de Sirrath : un sanctuaire vivant
Le village, construit autour des ossements blanchis d’une gigantesque créature — peut-être un Dragon de Sirrath — est un lieu sacré. Chaque structure, chaque outil, chaque foyer porte une marque de leur histoire : celle d’un peuple déraciné qui a choisi de ne pas disparaître.
- Les enfants Tusken grandissent en apprenant à lire le vent.
- Les jeunes adultes partent en épreuve dans les dunes.
- Les anciens transmettent les récits de Tatooine… non pas comme un regret, mais comme un héritage.
Un peuple libre, enfin
Les Tuskens de Savareen ne sont plus des exilés,
plus des captifs,
plus des survivants.
Ils sont les gardiens invisibles d’Eibon,
les protecteurs du désert de Sirrath,
et les héritiers d’une histoire où la volonté a triomphé de la fatalité.
Eibon ne serait pas la même sans eux.
Et eux ne seraient plus les mêmes sans la terre qui les a adoptés.



